Protection de l’enfance

La protection de l’enfance est une mission majeure des IPDE, qui reçoivent une formation spécifique pour détecter/évaluer les situations de dangers, poser une analyse clinique permettant d’évaluer les souffrances des enfants, pour les accompagner ainsi que « leurs » adultes référents dans la gestion de ces situations difficiles.

Pour autant, les IPDE sont absents des services de protection de l’enfance. A ce jour, les professions composant les services de protection de l’enfance ne sont pas issues de la filière soignante et n’ont donc pas de formation sur l’évaluation clinique de l’enfant de moins de 6 ans.

Ainsi, les mesures d’assistances éducatives en milieu ouvert et plus largement l’immense majorité des investigations diligentées par les juges des enfants sont privées d’une analyse clinique pertinente en l’absence de soignants dans le cadre de l’évaluation de la situation de l’enfant.

En outre, l’absence d’IPDE des services de l’ASE prive ces services ainsi que le juge des enfants, d’un suivi de santé adapté à la situation, et rend difficile la coordination avec le parcours de santé de l’enfant. Elle est pourtant plus que nécessaire alors que le Défenseur des Droits estime que les enfants en situation de handicap sont sept fois plus nombreux dans le cadre de la protection de l’enfance que dans la population générale.

Il faut alors doter l’ensemble des services en lien avec la protection de l’enfance de la ressource IPDE en l’intégrant de manière systématique des IPDE au sein de ces services.

L’évaluation de la situation de danger et de l’efficacité des mesures éducatives judiciaires doivent être effectuées par une équipe véritablement pluridisciplinaire, comprenant systématiquement une évaluation clinique de l’enfant par un IPDE. En effet, à ce jour, seul l’IPDE reçoit une formation adaptée à ces missions.

Des entretiens cliniques de l’enfant doivent être mis en place et être effectués avec le recours de professionnels de santé à chaque problématique d’évaluation d’enfant en danger.

Les professionnels de santé doivent être présent au recueil de la parole de l’enfant, que ce soit dans le cadre des procédures administratives que judicaire ; pour permettre aux services concernés de s’adapter au mieux à la situation individuelle de chaque enfant et rendre ainsi plus fine l’analyse de la situation de l’enfant.