L'urgence d'agir pour la santé de nos enfants : Le cri des infirmières puéricultrices et infirmiers puériculteurs

TRIBUNE - Paris, le 9 février 2024

Nous, infirmières puéricultrices et infirmiers puériculteurs, professionnels de la santé infantile, sommes les premiers témoins des difficultés que traversent la pédiatrie et la santé de l’Enfant en France. Notre rôle essentiel, mais souvent sous-estimé, nous place face à des réalités alarmantes qui ne peuvent plus être ignorées.

Après des semaines d’attente, la Prévention et l’Enfance ont, enfin, un portage politique. Frédéric Valletoux, Ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, et Sarah El Haïry, Ministre déléguée chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles viennent d’être nommés. Ils portent une responsabilité.

Nous élevons aujourd’hui la voix pour que nos inquiétudes et nos propositions soient entendues et prises en compte, et que la santé des enfants et des familles devienne une réelle priorité.

Les Assises de la pédiatrie et de la santé de l'Enfant ont été lancées solennellement fin 2022 par François Braun, alors Ministre de la Santé et de la Prévention. Elles ont permis de mettre en lumière plusieurs problématiques majeures : Une hausse de la mortalité périnatale, contrairement à nos voisins européens, nous place aujourd’hui en queue de peloton des pays européens sur ce sujet. Il n’existe toujours pas de registre des naissances à ce jour, synthétisant l’ensemble des données disponibles, demandé de longue date notamment par la Société Française de Néonatalogie. Les ratios de professionnels spécialisés auprès des enfants sont faibles voire inexistants la plupart du temps.

  • Des séparations de l’enfant et de ses parents y compris en néonatalogie, bien souvent injustifiées. Dans d’autres cas, un maintien à tout prix du lien, même dans des situations de violence… Des situations inacceptables qui démontrent la nécessité d’une formation et d’un accompagnement adapté.

  • Des situations de protection de l’enfance qui explosent, avec non seulement un coût humain mais aussi un coût économique de plus de 9 milliards d’euros chaque année, comme le rappelait encore récemment la CIIVISE.

  • Un parcours d’accompagnement des familles, de la conception jusqu’à l’adolescence de l’enfant, opaque ; des professionnels spécialisés peu nombreux (3 semaines de délai moyen pour un rendez-vous chez le pédiatre), des services de prévention méconnus amenant rapidement une aggravation des situations.

  • La santé mentale des jeunes qui se dégrade avec, en face, une pédopsychiatrie laissée à l’abandon. Les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, troubles de l’humeur (épisodes dépressifs notamment) et troubles anxieux chez les 11-17 ans ne cessent d’augmenter, comme l’avait déjà identifié Santé Publique France.

  • Malgré le manque de pédiatres, de médecins généralistes, de ressources médicales… nous ne formons pas plus de professionnels spécialisés. L’IGAS le pointait déjà en 2021, nous faisons face au contraire à un risque de disparition des compétences spécialisées. 

Aussi, l’écart entre les discussions, les annonces et les actions concrètes reste abyssal.

La crise actuelle dans notre domaine est le résultat de nombreuses lacunes, dont certaines sont profondément enracinées dans notre système de formation et de santé.

Il est essentiel de souligner que le programme de formation des infirmières puéricultrices et infirmiers puériculteurs diplômés d'État n'a pas été mis à jour depuis 1983. Les champs de compétences n’ont pas évolué, la réglementation de l’exercice de la spécialité non plus.

Cette stagnation reflète un décalage flagrant avec les besoins actuels de la santé infantile. Des travaux de refonte ont été entamés il y a plus de dix ans sans aboutir, laissant les professionnels, les formateurs et les étudiants dans une incertitude pédagogique et pratique préjudiciable. 

Cette situation est inacceptable et nécessite des actions immédiates.

Face à cela, nous, infirmières puéricultrices et infirmiers puériculteurs, demandons urgemment :

  • D’investir dans la formation et le recrutement des professionnels de santé spécialisés auprès de l’enfant, notamment les infirmières puéricultrices et infirmiers puériculteurs. La pénurie de professionnels spécialisés est une réalité qui s'aggrave. Cette situation conduit à une surcharge de travail insoutenable et à un risque accru d'erreurs dans les soins et les accompagnements.

  • D’améliorer les conditions de travail dans les services d'urgences pédiatriques : ces services sont au bord de l'effondrement, avec des équipes surchargées et des infrastructures insuffisantes. Des investissements urgents sont nécessaires pour garantir des soins de qualité et maintenir les professionnels dans les services par une reconnaissance réelle et concrète de leur travail quotidien.

  • De mettre en œuvre une politique de prévention efficace et réaliste pour nos enfants, passant notamment par la valorisation aujourd’hui inexistante des actes de prévention en PMI. Il ne s’agit pas d’une mesure accessoire mais d’un réel renforcement du service public pour assurer une équité des chances sur le territoire national. Elle était déjà préconisée par la députée Michèle Peyron dans son rapport de 2019. 

Les enjeux de santé infantile ne peuvent être relégués au second plan. Les décisions prises aujourd'hui auront un impact profond sur la vie de millions d'enfants et sur l'avenir de notre société. Nous demandons aux décideurs politiques, aux institutions de santé et à la société civile de se mobiliser pour relever ces défis.

Nous ne demandons pas seulement une reconnaissance de nos difficultés, mais des actions concrètes, immédiates et durables. Il en va de la santé et du bien-être de nos enfants, de nos familles, et de notre société toute entière.

Les Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant ont ouvert la porte à de nombreux espoirs. Des propositions concrètes et consensuelles ont pu être mises en avant. La formation des professionnels a été identifiée comme un levier majeur. Le temps est désormais à l’action.

 

Ensemble, engageons-nous pour une pédiatrie résiliente, dynamique et tournée vers l'avenir. 

Aujourd’hui, construisons demain !


Signataires

Peggy Alonso, infirmière puéricultrice, présidente de l’Association nationale des infirmièr(e)s puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE)
Charles Eury, infirmier puériculteur, vice-président de l’Association nationale des infirmièr(e)s puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants (ANPDE), Membre du comité d’orientation des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant.

Elisa Guises, infirmière puéricultrice, présidente de la Société de recherche des infirmières puéricultrices

Anne Dannenmuller, infirmière puéricultrice formatrice, présidente du Comité d’entente des écoles préparant aux métiers de l’enfance

Véronique Boulaire, infirmière puéricultrice, présidente du Syndicat national des puéricultrices diplômées d’Etat

Claire Royer de la Bastie, infirmière puéricultrice, présidente du Collège des infirmièr(e)s puéricultrices(teurs)

Katia Saby, présidente du Collectif Je suis infirmière puéricultrice

Estelle Ledon
Déclaration liminaire de l'ANPDE au Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) - 30 janvier 2024

Permettez-moi de commencer cette intervention par une date, celle du 22 mars 2017 !

Cette date correspond à la reprise des travaux sur la réingénierie du diplôme d’Etat de puéricultrice(teur) attendue depuis 2011. Depuis lors, 7 ministres de la santé se sont succédés et pour cette réingénierie, un grand vide. Nous nous trouvons aujourd'hui avec un programme de formation datant de plus de 40 ans, alors que les besoins de santé de la population, des enfants et des familles évoluent de manière significative.

Malgré de nombreux rapports (5 depuis 2016 !) démontrant la nécessité de faire évoluer le rôle des infirmières puéricultrices pour répondre aux enjeux de notre système de santé et aux besoins de santé de la population, nous constatons une inertie inquiétante et épuisante. Encore, rappelons que les Assises de la santé de l’enfant ont mobilisé de nombreuses heures de travail, l'engagement de tous les professionnels et des auditions de tous les acteurs, mais s’agissant des résultats – le vide à nouveau.

Concernant notre réingénierie, nous comprenons aujourd’hui que la priorité soit à la refonte de la formation infirmière. Cependant, dans le Comité de suivi sur la refonte du référentiel infirmier, il est mentionné dans l'un des groupes de travail thématiques, la notion d'« Interopérabilité avec les spécialités infirmières ». Il est regrettable de constater qu'aucune spécialité, notamment celle des infirmières puéricultrices, n'ait été invitée à contribuer à ces groupes de travail. Cela nous semble être un non-sens et une lacune dans le processus de réflexion pour un parcours LMD cohérent.

Rappelons également que l'ANPDE milite depuis de nombreuses années en faveur de l'installation en libéral des infirmières puéricultrices.

Cette démarche vise à offrir une plus grande flexibilité dans l'exercice de notre profession, tout en répondant aux besoins croissants de soins pédiatriques sur l'ensemble du territoire. La non-reconnaissance de cette modalité d'exercice et l'absence de nomenclature spécifique ne permettent pas une activité propre aux puéricultrices, qui s'installent alors comme tout infirmier non spécialisé. L'accès à des soins infirmiers pédiatriques de qualité est donc limité, avec des conséquences négatives sur la santé des enfants dont la prise en soins nécessite des connaissances et des compétences spécifiques.

Cette restriction dans l'offre de soins, particulièrement dommageable dans les déserts médicaux, entrave la détection précoce des problématiques de santé chez l'enfant, y compris les troubles du développement. Par ailleurs, ces difficultés à l'installation libérale des puéricultrices favorisent malheureusement le développement de coachs en parentalité non qualifiés.

Bref, à quand une véritable feuille de route du ministère de la santé ? A quand une véritable prise en considération des enfants qui seront les adultes de demain ? Il est temps d'agir pour assurer une formation et une pratique adaptées aux besoins de notre société en constante évolution.

Estelle Ledon
Communiqué de presse : Maintenant, place aux actions ! - Mission flash sur les perspectives d'évolutions de la prise en charge des enfants dans les crèches

Paris, le 17 novembre 2023

Le 8 novembre dernier, Michèle Peyron et Isabelle Santiago ont présenté à l'Assemblée Nationale le rapport de leur mission flash sur les perspectives d'évolutions de la prise en charge des enfants dans les crèches. À travers 54 mesures phares, les deux Députées affichent de réelles propositions pour faire "bouger les lignes". Un changement de paradigme nécessaire que l'Association Nationale des Puéricultrices Diplômées et des Étudiantes (ANPDE) appelle de ses vœux. L'ANPDE salue les conclusions du rapport et notamment l'ensemble des travaux menés par Michèle Peyron, membre d'honneur de l'ANPDE. Autant de travaux comme des cris d'alarmes qu'il convient aujourd'hui pour l'État de transformer en actions.

La priorité aux besoins fondamentaux de l'enfant

L'ANPDE souligne que l'enfant d'aujourd'hui construira le monde de demain. La qualité et la transformation de l'accueil des enfants dans les différentes structures prend tout son sens et nécessite des personnels formés, des structures adaptées avec un système économique dénué de considérations commerciales. Ces dernières années, le développement des neurosciences et la vulgarisation des connaissances ont joué un rôle crucial dans la compréhension des besoins fondamentaux des jeunes enfants. Pour garantir son bien-être et son épanouissement, l’enfant ne doit pas être contraint de s'adapter aux rythmes de la société, mais plutôt, c'est à la société de s'ajuster à ses besoins spécifiques. 

Les 1 000 premiers jours de vie constituent une période cruciale qui va façonner le futur de l'individu. En mettant l'accent sur ces premiers jours, nous avons la possibilité de créer des bases solides pour son développement ultérieur.

En regard des recommandations portées par le rapport de Michèle Peyron et Isabelle Santiago, l’ANPDE souhaite être force de proposition sur ces enjeux cruciaux.

Recommandation n° 2 : les rapporteuses préconisent la centration des crèches autour des besoins fondamentaux de l’enfant, et notamment autour de sa sécurité affective, en respectant le principe de référence.

Recommandation n° 3 : les rapporteuses préconisent d’encourager les crèches à mettre en place des projets spécifiques attribuant un rôle plus actif aux parents dans son fonctionnement et soutenant la parentalité.

L’ANPDE propose : d’augmenter le nombre d’heures affectées à la mission de « Référent santé et accueil inclusif » réalisée par les IPDE. Avec cette mission, l’IPDE garantit le bien-être de tous les enfants quelque soit le mode d’accueil. En outre, cette mission offre le temps nécessaire aux IPDE pour accompagner les parents. Le nombre d’heures reste pourtant insuffisant pour garantir cette mission fondamentale.

Formation : appel à la régulation et à la qualité

Face à la multiplication de nouvelles professions centrées sur l'enfant et l'accompagnement des parents, l'ANPDE tient à exprimer sa préoccupation quant à la qualité de ces formations émergentes. Actuellement, des professionnels de la petite enfance se forment en seulement 60 heures, avec une part significative dédiée à la création de la structure et au développement commercial. Rappelons que la formation pour devenir IPDE (Diplôme d’Etat) nécessite 4500 heures de formation socles (IDE) et 1500 heures de formation spécifique, comprenant 50% de stages (recommandations mesures 22 et 23 du rapport).

Dans la mesure 19 du rapport, les rapporteuses recommandent fermement l'interdiction pure et simple de la formation CAP Petite Enfance en ligne dès septembre 2024. Cette mesure vise à assurer que les professionnels de la petite enfance acquièrent des compétences adéquates et complètes pour garantir la sécurité et le bien-être des enfants.

L'ANPDE soutient la démarche visant à réguler ces nouvelles formations et à garantir des normes de qualité élevées. L’accueil de l’enfant exige des professionnels qualifiés, formés, répondant aux besoins spécifiques de leur développement et de leur épanouissement.

Recommandation n° 42 : les rapporteuses prônent la mise en place d’un label qualité au niveau national.

L’ANPDE propose : à l’image du guide RSAI (Référent santé et accueil inclusif) co-réalisé par la DGCS et l’ANPDE de coconstruire ce label qualité national.

Attractivité des métiers

La pénurie existante concernant les métiers de la petite enfance rend nécessaire le renforcement de leur attractivité. Au-delà d’une revalorisation salariale, il est essentiel de donner du sens aux missions, en considérant la formation comme un levier incontournable. Chaque acteur, quel que soit son niveau de formation, doit être formé au développement de l’enfant et à sa bientraitance. 

Recommandation n° 10 : les rapporteuses préconisent la mise en place d’un plan d’urgence en faveur des formations des professionnels ainsi qu’une réunion d’urgence entre l’État et les collectivités territoriales pour aborder un plan de relance de recrutement et une planification des métiers du « care », qui sont le cœur des politiques publiques en faveur des publics les plus vulnérables.

L’ANPDE propose : pour rendre attractif les métiers de la petite enfance, il est impératif de donner du sens aux métiers de l’enfance en proposant des projets de carrière. Nous devons agir sans tarder à la refonte des formations et notamment de la formation IPDE en l’inscrivant dans le process Licence, Master, Doctorat (LMD)

L’ANPDE propose : de favoriser le déploiement des IPDE sur l’ensemble du territoire avec l’inscription à la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP) des actes de puériculture.

Des actions attendues

Les bases sont posées, et des éléments de contexte en faveur de l'évolution de l'accueil du jeune enfant et de ses besoins fondamentaux existent. Les rapports* successifs ont posé les bases de l'accueil du jeune enfant. Le temps est dorénavant à l'action, et il est important pour cela de s'appuyer sur les instances professionnelles de terrain pour traduire en acte les écrits. 

En reconnaissant la nécessité de répondre aux besoins spécifiques des jeunes enfants, la société peut œuvrer pour créer un environnement qui favorise un développement sain et équilibré. Cela nécessite une sensibilisation continue, une adaptation des pratiques, et une collaboration étroite entre les professionnels de la petite enfance, les parents, et la société dans son ensemble.

Maintenant, place aux actions !

*Liste des rapports cités :

Rapport 2016 de Sylviane Giampino : Développement du jeune enfant

Rapport 2019 de Michèle Peyron : Pour sauver la PMI, agissons maintenant !

Rapport IGAS 2021 intitulé « La pédiatrie et l'organisation des soins de santé de l'enfant en France »

Rapport de la Cour des comptes de décembre 2021 « La santé des enfants »

Rapport IGAS 2022 Qualité de l'accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches

Assises de la santé de l’enfant et de la pédiatrie, 2023

A propos de l’ANPDE - Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est la première association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles, permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

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Estelle Ledon
54 recommandations pour faire évoluer la prise en charge des enfants dans les crèches

Paris, le 15 novembre 2023

Le 8 novembre 2023, Mesdames Michèle Peyron et Isabelle Santiago ont présenté à l’Assemblée nationale le rapport de leur mission flash portant sur les perspectives d’évolutions de la prise en charge des enfants dans les crèches, à laquelle l’ANPDE a pris part en échangeant avec Mesdames les députées. Ce rapport de 62 pages apporte des propositions concrètes que l’ANPDE soutient, telles qu’améliorer la formation des professionnels de la petite enfance, en quantité comme en qualité. En effet, comme le souligne Madame Peyron, les ouvertures de places en crèche n’ont pas été suivies par le nombre des diplômés sortant des écoles (31% de places supplémentaires pour une augmentation de 7% de sorties de formation).

En premier lieu, l’ANPDE remercie les rapporteures d’avoir replacé l’enfant au centre des recommandations. La première des 54 recommandations est en effet « d’interdire la pratique des places ponctuelles en crèche pour les enfants de moins de 3 ans ». Cette pratique, visant à répondre aux taux de remplissage en accueillant ponctuellement un ou des enfants sur des places vacantes, ne répond effectivement pas à l’intérêt de l’enfant : privé de repères, ne connaissant ni les lieux ni les personnes qui l’entourent, il ne peut être sécurisé. En ce sens, Mesdames Peyron et Santiago soutiennent également la référence dans les crèches, afin que chaque enfant voit ses habitudes de vie et ses besoins fondamentaux respectés par des professionnels ayant une connaissance particulière de chacun des enfants accueillis. La référence permet, en somme, de réaliser un accueil individuel dans le collectif.

Côté formation, l’ANPDE soutient notamment la remise en cause du passage du CAP-AEPE en ligne, dont le rapport demande l’annulation dès 2024. Cette modalité de diplomation permet effectivement d’exercer sans aucun stage auprès d’enfants. Le rapport propose également l’instauration d’un stage de 6 mois pour valider le CAP. L’interdiction progressive des personnes non diplômées auprès des enfants (recommandation 23) suit l’évidente logique de la nécessité de formation pour répondre aux besoins des enfants, et valorise le travail des professionnels diplômés : accompagnatrice petite enfance (CAP-AEPE), auxilliaire de puériculture (AP), éducateur de jeunes enfants (EJE), infirmière puéricultrice diplômée d’Etat (IPDE).

Suite à la sollicitation de l’ANPDE, le rapport recommande que les contrôles des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) se basent sur un référentiel national portant davantage sur les modalités d’accueil que sur les normes techniques. Il préconise également, à l’instar du conseil des usagers dans les hôpitaux, la constitution d’un conseil de crèche dans tous les EAJE afin que les parents soient présents auprès de la direction pour échanger sur les pratiques, prendre part aux décisions de la crèche.

Par ailleurs, selon les deux députées, les modèles économiques des crèches (basés sur la Prestation de Service Unique et la Prestation d’accueil du jeune enfant) sont synonymes de déréglementation du secteur.

L’ANPDE remercie Mesdames Peyron et Santiago pour leur travail, leur respect pour notre profession et le soutien qu’elle nous apportent au quotidien, et reste à la disposition du Ministère pour échanger et collaborer sur l’élaboration de documentation nationale, à l’image du Guide du référent santé et accueil inclusif de 2022.

Fabien Marchand, IPDE Cadre formateur

Co-responsable de la commission modes d’accueil et trésorier adjoint de l’ANPDE

idf-etranger@anpde.asso.fr

Vous exercez ou avez une expérience en modes d’accueil ?
Rejoignez la commission pour participer aux travaux en lien avec cette thématique !
Contactez Marie Pinaud, co-responsable de la commission : m.pinaud@anpde.asso.fr

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Estelle Ledon
Communiqué de presse : Réenchanter la profession comme promesse électorale - Un mirage !

Paris le 11 octobre 2023

Alors que les professionnels de la santé de l’enfant sont toujours en attente des conclusions et des attendus des Assises de la pédiatrie prévus pour juin 2023, le Ministre de la Santé et de la Prévention semble prendre le contre-pied des volontés du précédent ministère. Lors de son intervention à l’Université d'été de la CSMF à Arcachon le vendredi 6 octobre, Aurélien Rousseau a dénoncé les erreurs stratégiques commises récemment par les pouvoirs publics, exprimant notamment que l’accès direct aux paramédicaux est un « mirage ». Dans un paysage de déserts médicaux, le Ministre affirme que « c’est au médecin de pouvoir suivre toutes les interventions professionnelles dans le parcours du patient, il n’y aucune ambiguïté ». « Penser que c’est l’accès direct (aux paramédicaux) qui nous sortira des difficultés, c’est une fausse promesse, c’est un mirage… je ne poursuivrai pas ce mirage ». Face à cette prise de position du Ministre, l’ANPDE et les instances représentatives de la profession demandent un éclairage quant aux évolutions attendues de la profession pour que chaque enfant et chaque famille ait un égal accès aux soins : réingénierie, nomenclature d’actes, attractivité de la profession.

La profession en quête de sens et de vision 

Il y a 9 mois, François Braun exprimait sa volonté de faire de 2023 l’année des infirmières et infirmiers et lançait de nombreux projets annonçant notamment : « nous assurerons (pour les infirmières puéricultrices – IPDE-) la reconnaissance de leur pratique avancée avant la fin de l’année, en associant largement l’ensemble des acteurs concernés. » Des annonces fortes qui laissaient présager l’ouverture des travaux relatifs à la réingénierie de la formation. 

Au-delà du profond irrespect à l’endroit des quelque 637 000 infirmières et infirmiers du territoire, l’ANPDE rappelle au Ministre que le système de santé est un pilier de notre société, nécessitant une approche sérieuse et porté par une vision à long terme indépendante des changements constants de Ministres. Quel message doivent entendre les futurs étudiants en soins infirmiers qui intégreront bientôt une formation, en cours de refondation, qui devra répondre aux enjeux de santé de demain.

Pratique avancée, réingénierie et nomenclature d’actes

L’ANPDE, l’ensemble des associations et syndicat représentatifs de la profession expriment leurs inquiétudes quant aux orientations du Ministre de la Santé et de la Prévention et demandent une clarification sur les différents travaux annoncés. Elle appelle à la reconnaissance de la pratique avancée des infirmières puéricultrices, à une mise à jour du programme de formation (datant de 1983) et à la création d'une nomenclature d'actes pour les infirmières puéricultrices en PMI et en libéral, conformément aux recommandations du rapport Peyron de 2019. 

Rappelons que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) met en évidence la nécessité d'investir dans la formation et l'emploi du personnel infirmier pour améliorer la santé mondiale.

Face aux défis actuels du système de santé français, marqués par des déserts médicaux pédiatriques et des disparités d'accès aux soins, l'ANPDE insiste sur l'importance de l'accès direct aux IPDE pour les 0 à 18 ans, soulignant les données alarmantes concernant l'accès aux soins sur notre territoire. Avec 11 % de la population n’ayant pas de médecin traitant déclaré, l’accès aux soins est aujourd’hui plus que jamais un défi pour notre système de santé (source : projet Stratégie Nationale de Santé 2023-2033). Rappelons également que 27,5% des enfants vivent dans un désert médical pédiatrique. Ce sont 2,1 millions d'enfants âgés de 0 à 10 ans qui se trouvent sans pédiatre à moins de 45 minutes de chez eux (enquête l'UFC-Que Choisir -11/22). 

Gwenaële Vaudour, pédiatre libéral chargé du déploiement des projets pédiatriques de la CPTS Grand Havre précise « Le recours à des IPDE, en collaboration avec les médecins, pour assurer une continuité dans le parcours de soin de l’enfant est essentiel. L’expérience sur le terrain le prouve actuellement. Dans un futur proche, l’intervention des IPDE en premier recours serait une véritable opportunité de réduire les inégalités de santé ».

L’IGAS et la Cour des comptes confirment le rôle primordial des IPDE

Dans le rapport IGAS de mai 2021 intitulé « La pédiatrie et l’organisation des soins de santé de l’enfant en France », il est préconisé de développer l’exercice des IPDE, en binôme avec des médecins, de manière privilégiée et de financer leur activité par des actes dédiés dans la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP). Des préconisations confirmées dans le rapport de la Cour des comptes de décembre 2021 « La santé des enfants ». 

Une nécessaire collaboration entre les acteurs de la santé

Notre système de santé aujourd'hui repose sur une interprofessionnalité essentielle, où la collaboration entre divers acteurs est cruciale. Chercher à diviser serait une grave erreur, compromettant ainsi la santé de la population et l’accès aux soins. Au plus proche des familles et des enfants, les IPDE garantissent une offre de soins pertinente pour la population. En outre, elles jouent un rôle vital en tant que relais entre les différents acteurs de santé, garantissant ainsi une prise en soins complète et efficace.

L'enfant d'aujourd'hui, l'adulte de demain 

L'ANPDE souligne que la santé de l'enfant doit rester une priorité inébranlable et appelle à des propositions concrètes et cohérentes de la part du Ministre afin de garantir un accès équitable aux soins pour tous, en particulier pour les 0 à 18 ans.

L'ANPDE, l’ensemble des associations et syndicat représentatifs de la profession encouragent le Ministre à concrétiser la promesse de réenchanter le système de santé, une promesse électorale cruciale qui doit être mise en œuvre pour garantir un accès équitable et de qualité aux soins pour tous.

SNPDE - CJSIP - CEEPAME - SoRIP - ANPDE

A propos de l’ANPDE - Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles, permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

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Estelle Ledon
Communiqué de presse - Épidémie de bronchiolite. Les Infirmières Puéricultrices : acteurs majeurs dans la campagne d’immunisation et de prévention

Paris le 20 septembre 2023

Depuis le vendredi 15 septembre, la campagne de prévention contre la bronchiolite est lancée. Elle doit, selon le Ministre de la Santé, préserver le système de santé. Touchant chaque année environ 30% des nourrissons, la bronchiolite a entraîné en 2022 73 262 passages aux urgences, dont 26 104 ont été suivis d’une hospitalisation (chiffres OSCOUR®).

L’ANPDE appelle le gouvernement à autoriser dès à présent les infirmières puéricultrices (IPDE) à participer activement à cette campagne d’immunisation pour éviter les passages aux urgences des plus jeunes. En effet, une intervention précoce des IPDE en soutien de la campagne d’immunisation, associée à une démarche de prévention, permettra d’éviter une saturation des urgences et la perte de chance pour les plus jeunes.

L'ANPDE et les infirmières puéricultrices : engagées pour l'immunisation et la prévention de la bronchiolite

Dans le contexte actuel de pénurie de personnel de santé, les infirmières puéricultrices (IPDE) doivent être autorisées dès maintenant à participer activement à cette campagne d’immunisation. Pour éviter toute perte de chance pour l’enfant, elles doivent être habilitées dès à présent à prescrire et injecter le nirsévimab.

Pour garantir une couverture de protection optimale et administrer les 200 000 doses disponibles avant le pic épidémique, il est impératif de s’appuyer à la fois sur l’expertise et la présence sur l’ensemble du territoire des IPDE. Cette action de santé publique contribue ainsi à réduire les passages aux urgences et à éviter de nouvelles infections chez des enfants déjà fragilisés. Elle est un atout à la fois sur le plan économique que social.

Cette campagne à grande échelle représente une opportunité majeure pour intégrer les parents dans le parcours de santé de l'enfant et identifier, le cas échéant, d'autres pathologies. C’est là tout l’enjeu auquel les IPDE peuvent répondre en intervenant précocement auprès des familles. Les IPDE, en contact quotidien avec les familles, sont le maillon essentiel pour assurer une prévention efficace et réduire l'impact de l'épidémie de bronchiolite. Leur expertise et leur présence sur le terrain sont des atouts majeurs dans cette lutte pour la santé des tout-petits.

Au-delà de la campagne d’immunisation, agissons sur la prévention

L'ANPDE préconise un accompagnement des parents par des conseils et des actions de prévention, notamment les gestes préventifs de désobstruction rhinopharyngée (DRP). La présence des infirmières puéricultrices sur l’ensemble du territoire doit être le premier recours pour les familles, pour initier les parents à cette pratique. Cette action proactive est un pilier de la prévention qui, intégrée à la campagne d'immunisation, représente une réponse solide pour endiguer l'épidémie de bronchiolite.

« En associant la prévention à la campagne d'immunisation dès maintenant, nous ajoutons un atout supplémentaire pour éviter de renouveler les pics épidémiques des années précédentes. La prévention doit être reconnue comme un acte majeur dans notre système de santé pour lutter efficacement contre l'épidémie de bronchiolite » ajoute Peggy Alonso, présidente de l’ANPDE.

L'enjeu de santé publique doit inciter à faciliter la mise en place de cette campagne en mobilisant toutes les forces vives disponibles.

A propos de l’ANPDE - Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles, permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

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Estelle Ledon
"Celle-là" : Discours d'ouverture des 48èmes JNE, par Peggy Alonso

Bonjour à tous,

M. Milleville, M. Stecker, M. Boiron, M. Braun, merci pour votre présence et vos précieuses interventions.

C'est pour moi le moment gênant où votre voisine, ou votre voisin, vous donne un coup de coude et vous glisse : « C'est qui celle-là ? »

Celle-là a été infirmière puéricultrice en hôpital pédiatrique pendant 13 ans. Comme beaucoup, je suis partie en raison de conditions de travail dégradées, notamment avec un management inadapté et peu soutenant. Comme vous, j’y ai fait le triste constat d'une prise en charge non satisfaisante de l'enfant, certainement liée à une absence criante d’infirmières puéricultrices dans l’ensemble des services pédiatriques.

Celle-là, toujours la même, a également exercé en modes d'accueil et se demande comment une responsable de structure peut garantir la bientraitance et le bien-être de l'enfant en crèche, avec le choix du gouvernement de permettre à des professionnels non formés d’exercer auprès de l’enfant. Nous attendons donc beaucoup du Service Public Petite Enfance pour donner une nouvelle impulsion à l’accueil du jeune enfant. Petite avancée pour notre profession : la reconnaissance des compétences des puéricultrices pour exercer la fonction de Référent Santé et Accueil inclusif, qui garantit un accompagnement à la santé et à la parentalité pour les enfants porteurs de maladie chroniques et de handicap. Fonction RSAI qui, selon nous, devrait être étendue à tous les enfants et permettre la prévention précoce tant nécessaire à notre système de santé.

Celle-là, encore, est arrivée en service de PMI en 2011 et, comme nombre d’entre nous, j’y ai vu mes activités augmenter dans un contexte de désertification médicale. Tout comme le souligne très justement Madame Peyron, qui nous fera d’ailleurs l’honneur de sa présence vendredi, je déplore que mon travail, notre travail, ne se consacre principalement qu’à la protection de l'enfance au détriment des missions de prévention et de promotion de la santé. Pourtant, notre ministère l’a bien compris en changeant de nom pour devenir Ministère de la Santé et de la Prévention. Est-ce un signe ?

Toujours celle-là, qui n’a fait que constater et déplorer le gouffre existant dans la prise en charge de l’enfant en dehors de l’hôpital et des structures de soins et d’accueil, faute d’un secteur libéral aujourd’hui complétement détourné de la pédiatrie.

Et enfin, comme vous j’imagine, j’ai redécouvert l’ANPDE lors des JNE. Je ne vous cache pas ma surprise d’avoir été représentée successivement par 2 hommes ! Brillants, certes, mais 2 hommes, pour une profession presque exclusivement féminine. Désolée Charles !

 

Avec cette introduction peu protocolaire - et je ne m’en excuse pas - je ne cherche pas à vous exposer tous les détails de mon parcours. Mon objectif est simplement de vous faire comprendre que ma priorité, la priorité l’ANPDE, est de représenter toutes les puéricultrices et puériculteurs, exerçant dans différents secteurs d’activités, mais ayant la même préoccupation : la santé et le bien-être de l’enfant et de sa famille. Je voudrais vous dire combien je suis à la fois fière et heureuse d'être devant vous aujourd'hui.

Vous l’aurez compris en donnant ce fameux coup de coude à votre voisine que c'est une première pour moi, puisque c’est il y a tout juste un mois que j'ai eu l'honneur d'être élue à la présidence de l'ANPDE, et ainsi succéder à Brigitte Prévost que je salue.

Cependant, si c'est moi qui me tiens devant vous aujourd'hui, c'est avant tout une équipe qui a été élue.

Une équipe composée par un bureau et un conseil d'administration. Soyez en sûrs : sans une équipe soudée, avec la même vision, nous ne pourrons pas avancer, nous ne pourrons pas défendre la profession !

Et puis il y a la team JNE. Je voudrais m’arrêter un instant pour les saluer. Ils ont œuvré pour que, une fois encore, nous puissions vous offrir de belles et prometteuses journées d’études. Organiser un tel évènement nécessite beaucoup de temps, d’heures, de soirées, de week-end passés loin des proches et des familles. Alors je vous demande de saluer Virginie, Estelle, Stéphanie, Axel, Charles, Fabien, Marine et Sébastien ! Nous le savons, c’est aussi et avant tout cela l’engagement associatif : un investissement pour la défense de notre métier.

Un immense merci également pour toutes celles et ceux qui, dans l’ombre, chaque jour de l’année au sein de l’ANPDE et dans les différentes commissions qui la composent, permettent à notre association de continuer son travail pour protéger la profession. Et de cela, j’en suis fière !

De ces remerciements, je ne serais pas complète si j’omettais de saluer nos partenaires et exposants. Au nom de toute l'ANPDE, je tiens à leur exprimer ma profonde gratitude et leur dire que, année après année, par leur confiance renouvelée, ils sont aussi les piliers de notre réussite.

Des journées qui, au-delà du plaisir de se retrouver, donnent à notre profession la possibilité de grandir, de se crédibiliser et de préparer l’avenir. Nous vous proposons cette année un programme riche et varié qui pose cette question essentielle :

« Comment vont nos enfants ? ».

Nous allons explorer divers aspects de leur bien-être et de leur développement. : Comment vont-ils à l'ère du numérique ? Où en sommes-nous à l’aune des 1000 et un premiers jours ? Nous parlerons environnement, qualité et sécurité des soins pédiatriques. Et comme chaque année, vous aurez l'opportunité de participer à des ateliers, des symposiums et des tables rondes qui couvrent un large éventail de sujets pertinents.

Ces moments d'échange et de partage d'expériences vous permettront d'approfondir vos connaissances et d'explorer de nouvelles perspectives. Nous ferons également un point sur l’actualité lors de la tribune, avec Charlotte Caubel et Michèle Peyron, entre autres, qui apporteront leurs connaissances et leurs visions concernant la politique de santé de demain.

 

J’évoquais précédemment les membres du bureau, du conseil d’administration, de la team JNE… Et bien, au-delà de cette garde rapprochée, c'est vous, chacun d’entre vous, qui construisez l'avenir de notre association, l’avenir de notre profession... Chaque action, chaque décision que nous prenons ensemble aujourd'hui fera sens demain.

Nous sommes, ensemble, les artisans de notre propre destin professionnel. C'est à nous de façonner la voie que notre profession empruntera et de la soutenir au quotidien sur le terrain.

La profession évolue, l'ANPDE aussi.

Si nous ne sommes pas les acteurs de notre avenir, d'autres le seront pour nous, soyez-en sûres.  Alors, je vous invite à porter haut et fort nos convictions pour l'avenir des générations futures.

« Quel serait votre rêve pour la puéricultrice ? »

C’est en ces termes que nous avons interrogé les membres du conseil d’administration il y a quelques temps. Et de leurs rêves, nous avons créé des objectifs. Des objectifs que nous atteindrons, je vous le garantis !

Le premier objectif est de finaliser la réingénierie du diplôme de l'IPDE, en le portant au niveau Master. Nous sommes la seule spécialité à ne pas être « masterisée ».

Le deuxième objectif est d'établir une nomenclature d'actes spécifique à l'IPDE. Nous sommes tous convaincus qu'avec cette avancée, nous serons une solution pour rendre l'accès aux soins possible pour tous.

Alors que le gouvernement évoque un parcours de santé à travers les 1000 premiers jours de l’enfant, il est essentiel de se demander comment construire ce parcours sans intégrer le secteur libéral. L'absence de codification empêche les puéricultrices de garantir des soins pédiatriques pertinents et de qualité en ville.

Il est regrettable qu'en 2023, nous devions encore implorer une reconnaissance des actes de prévention, alors que la Charte d'Ottawa de 1986 prônait déjà la promotion de la santé. Les Canadiens ont depuis longtemps démontré les bénéfices d'investir dans la prévention : chaque dollar investi en prévention permet d'économiser 10 dollars pour la société.

Nous avions placé nos espoirs dans les actions de Mme Peyron, qui a demandé une cotation des activités de prévention des puéricultrices en PMI, c’était en 2019 ! De même, M. Taquet avait sollicité une étude sur les activités des puéricultrices, qui malheureusement n'a toujours pas vu le jour. Pourtant, nous sommes toutes convaincues de l'importance de la prévention. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un modèle économique solide. Rembourser une consultation de puéricultrice permettrait d'éviter des passages aux urgences ou des hospitalisations bien plus coûteuses pour notre système de santé.

Il est temps de mettre en place des mesures concrètes et de reconnaître pleinement le rôle crucial des puéricultrices dans la prévention et les soins pédiatriques. Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix et œuvrer pour un système de santé plus efficace, axé sur la prévention.

Enfin, notre troisième objectif vise à rendre les IPDE incontournables dans notre système de santé, en reconnaissant pleinement nos compétences et notre leadership. Nous voulons que notre voix soit entendue et que notre expertise soit valorisée dans toutes les décisions relatives aux soins pédiatriques et à l’accompagnement des familles.

Ces objectifs et ces défis sont ambitieux, mais nous sommes déterminés à les réaliser ensemble. Avec ces objectifs, nous construirons un avenir solide pour notre profession, et le bien-être des enfants. Il y a un an presque jour pour jour, lors des Journées d’Angers, Jacques Attali nous rappelait que « Les enjeux et les menaces qui sont devant nous, chacun le sait, chacun le dit, sont gigantesques… Et les réponses ?  Elles balbutient. Timides. Locales. Utiles. Nécessaires. Encourageantes. Mais pas à la hauteur des enjeux… ».

Alors, c'est à vous que je m’adresse, Messieurs et Mesdames les politiciens, qui pourrez peut-être nous apporter ce grand tournant que toute notre profession, et je dirais même plus, notre système de santé, attend. Un système de santé qui intègre les compétences des paramédicaux, en s'appuyant particulièrement sur les puéricultrices pour assurer une prise en charge de l'enfant adaptée, quels que soit les besoins et les milieux de vie.

Je terminerai avec une citation chère à notre association :

Certains veulent que ça arrive,

D’autres aimeraient que ça arrive,

Et les autres font que ça arrive.

Ensemble, soyons de ces derniers.

 

Je déclare officiellement les 48èmes Journées Nationales d’Etudes de l’ANPDE ouvertes.

 

 Lille, le 14 juin 2023

Estelle Ledon
CNR Petite Enfance

L’ANPDE salue les annonces de la Première Ministre Elisabeth BORNE et du Ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe, en clôture du conseil national de la refondation sur la thématique de la petite enfance.
L’association, avec son nouveau conseil d’administration, propose de s’associer aux réflexions en cours et de partager son expertise.


La mise en place du service public de la petite enfance (SPPE) favorisera l'accès de toutes les familles à un mode d'accueil. Dans une optique d'égalité des chances, le reste à charge pour les familles sera harmonisé, qu’elles aient recours à un multi-accueil collectif ou un.e assistant.e maternel.le.

Nous restons vigilants devant l’annonce de la création d’un socle commun de compétences, ayant pour objectif une meilleure formation des professionnels. En effet, chaque métier de la petite enfance possède ses propres compétences et qualifications, et nous nous interrogeons sur la qualité du professionnalisme attendu par ce socle commun. Nous saluons toutefois l’obligation de suivre les journées pédagogiques, et la mise en place d’un observatoire des métiers.
Le « risque de pénurie » avancé par la première ministre n’en est plus un : c’est une réalité sur plusieurs territoires. La revalorisation des salaires, en cours de concertation, reste absolument nécessaire et devrait augmenter l'attractivité de ces métiers.
Les conditions d'accueil seront améliorées dans les micro crèches, avec un nouveau ratio d'encadrement qui devrait passer à 2 personnes dès le premier enfant (contre 1 pour 3 enfants aujourd’hui).
La quantité semble rester la priorité du gouvernement, avec 100 000 places supplémentaires annoncées d’ici 2027, la qualité de l’accueil étant bien insuffisamment prise en compte.
L’ANPDE souhaite une évolution des conditions d’accueil du jeune enfant le plus rapidement possible. Nous attendons des actions concrètes, allant dans le sens de la qualité et non de la quantité, quel que soit le mode d'accueil, dans l’intérêt supérieur de l’enfant.

Estelle Ledon
Communiqué de presse : Une nouvelle présidente et une nouvelle vision pour l’ANPDE

Paris, le 16 mai 2023

Lors des élections qui se sont tenues samedi 13 mai 2023, Peggy Alonso a été élue Présidente de l’ANPDE. Le bureau national a également été renouvelé dans son intégralité et propose dans ses axes et orientations de placer l’infirmière puéricultrice comme pilier incontournable pour la santé des enfants.

Parcours - Peggy Alonso, 45 ans, est infirmière puéricultrice depuis 17 ans. Après dix années à l’hôpital pédiatrique Robert Debré (Hémato-cancérologie, néonatalogie et dialyse) elle intègre le service de PMI de la Seine Saint -Denis en 2011, comme directrice d'un centre de PMI puis comme référente technique PMI. Membre de la commission PMI au sein de l’ANPDE depuis 2018, Peggy Alonso devient vice-présidente de l’association en 2019.

« Parce que la profession évolue, l’ANPDE également » :  composé de professionnels exerçant dans chaque secteur d'activité de l’infirmière puéricultrice (libéral, PMI, modes d'accueil, formation et hospitalier), le nouveau bureau a pour objectifs d’accompagner la réingénierie de la profession et de rendre incontournable les puéricultrices dans le système de santé.

Une feuille de route 2023-2027, pour que chaque enfant puisse bénéficier de l’expertise des infirmières puéricultrices, quels que soient leurs besoins et leur lieu de vie.

 

Les infirmières puéricultrices hospitalières

Les récents épisodes de crises sanitaires ont mis en exergue les limites d’un système de santé qui ne parvient plus à prendre en charge convenablement les enfants. Il est urgent d’imposer davantage de professionnels formés auprès des enfants hospitalisés, pour garantir la qualité et la sécurité des soins qui leur sont prodigués et coordonner efficacement leur parcours. « Nous lutterons pour obtenir des ratios de puéricultrices plus importants dans les services, avec la collaboration des pédiatres, ainsi que la valorisation salariale en adéquation avec notre expertise », précise Peggy Alonso.

Le Référent Santé Accueil IncIusif (RSAI) : un tournant dans l’exercice de l’infirmière puéricultrice en modes d’accueil

Dans un contexte de manque de places, les modes d’accueil font face à de nouveaux textes réglementaires permettant la substitution des puéricultrices par des professionnels moins qualifiés. « Parce que l’accueil et l’avenir des enfants ne doivent pas être considérés à l’aune de pressions financières justifiant des choix de recrutement inopportuns, nous défendrons la place spécifique de la puéricultrice en modes d’accueil. Nous soutiendrons les actions et missions du Référent Santé Accueil Inclusif, en créant notamment un réseau national », ajoute la nouvelle présidente de l’ANPDE.

Les IPDE en premier recours pour la population

Les services de PMI sont aujourd’hui au cœur des réflexions concernant la prévention précoce et l’organisation du parcours de santé de l’enfant (1000 jours, Assises de la santé de l’enfant…).  L’IPDE est une ressource majeure pour construire la PMI de demain, encore plus proche des besoins de l’enfant, en collaboration avec l’équipe pluriprofessionnelle qui fait la richesse de ce service public : « Il est grand temps de permettre à ce service d’innover dans les modalités de prise en charge des familles, notamment en reconnaissant par une nomenclature les actes des puéricultrices en PMI », souligne Peggy Alonso.

L’exercice libéral de la puéricultrice pour garantir un égal accès aux soins sur l’ensemble du territoire

Dans un contexte de désertification médicale, les IPDE libérales représentent un levier d’amélioration de l’accès aux soins. Pour autant, les IPDE libérales n’ont aucune valorisation de leur spécialisation, et utilisent la NGAP infirmière. « Nous ne lâcherons pas notre quête d’une nomenclature de soins spécifique, comprenant la consultation de puéricultrice, ainsi qu’un accès à la convention CNAM propre aux IPDE. Nous défendrons également une légifération des métiers de l’accompagnement à la parentalité », insiste Peggy Alonso.

Dans le contexte de désertification médicale, et au regard des besoins de prise en charge de l’enfant et d’accompagnement des familles, l’association se doit de soutenir le développement des compétences de cette profession qui n’a jamais cessé de s’adapter et d’évoluer pour répondre aux enjeux de notre système de santé : « Nous défendrons l’accès des puéricultrices à un diplôme de niveau master avec pratique avancée et la reconnaissance du rôle propre autonome des IPDE », conclue Peggy Alonso.

Composition du nouveau bureau national

Présidente, Peggy Alonso

Vice-président, Charles Eury

Secrétaire générale, Estelle Ledon

Secrétaire générale adjointe : Virginie Jeanmet

Trésorière, Anne Métivet

Trésorier adjoint, Fabien Marchand 

A propos de l’ANPDE-Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

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Estelle LedonANPDE
Communiqué de presse : Plus jamais ça ! L’ANPDE engagée pour toujours mieux accompagner les professionnels de la petite enfance

Paris le 27 avril 2023 - Dans le cadre du rapport de l'IGAS « Qualité de l’accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches » faisant suite au décès d’un jeune enfant survenu dans une crèche collective en juin 2022, l’ANPDE se félicite de la prise en compte des problématiques actuelles sur la prise en charge des enfants. Il est toutefois dommageable que seul un drame génère une prise de conscience alors que ces dysfonctionnements ont été soulevés et dénoncés depuis de nombreuses années par l’ANPDE. La commission « mode d’accueil » de l’ANPDE exprime son analyse quant à la prise en charge des enfants aujourd’hui en France et travail d’ores et déjà à des propositions concrètes qui seront exprimées prochainement. L’accueil et l’avenir des enfants ne doivent pas être considérés à l’aune de pressions financières justifiant des choix de recrutement inopportuns.

 

Des rapports et recommandations déjà existants

Des éléments de contexte en faveur de l’évolution de l’accueil du jeune enfant et de ses besoins fondamentaux existent déjà. Avant de vouloir réinventer les conditions d’accueil du jeune enfant, il serait judicieux de s’appuyer sur l’existant. Le rapport de Sylviane Giampino (2016) qui vise à permettre aux parents de concilier vie familiale et vie professionnelle en garantissant le bon développement de l’enfant en est un parfait exemple. La charte Nationale pour l’accueil du jeune enfant énonce, quant à elle, dix grands principes à respecter pour que l’enfant grandisse en toute confiance. Le Rapport des 1000 premiers jours de l’enfant propose des recommandations pour accompagner les parents durant les 1000 premiers jours de leur enfant. Ou encore le rapport de Madame la députée Michèle Peyron « pour sauver la PMI, agissons maintenant !” Celui-ci, publié en 2019 souligne l’expertise des IPDE dans les missions de soutien aux compétences parentales. Des constats et des propositions qui apportent les clés pour garantir une homogénéité dans les modes d’accueil. Précisons, en outre, qu’il n’existe pas d’encadrement national des missions de contrôle dans les différents sites de modes d’accueil. Ce manque d’homogénéisation sur le territoire génère un accueil très disparate d’un établissement à l’autre.

 

Guide RSAI

En décembre 2022, l’ANPDE publiait le « Guide d’accompagnement des missions du référent santé et accueil inclusif en mode d’accueil du jeune enfant » (RSAI). Celui-ci apporte les conditions permettant l’accueil inclusif de tous les enfants sur l’ensemble du territoire national. A destination des Infirmières Puéricultrices Diplômées d’Etat (IPDE) affectées à cette mission. Il propose 15 fiches outil, garantissant une prise de poste efficiente.

Il permet également de déceler préventivement la maltraitance des enfants, d’identifier les différentes situations et offre un accompagnement des équipes dans leurs missions d’accueil. Si cette mission, qui doit être confiée exclusivement aux IPDE est primordiale et essentielle, l’ANPDE déplore le manque de moyen (en termes d’heures) qui lui sont octroyées.

 

Des métiers qui ne font plus rêver !

S’occuper des enfants, et a fortiori des enfants des autres durant toute une journée est un travail délicat et à responsabilités qui ne s’improvise pas au détour d’un projet professionnel « mal ficelé ». L’enjeu est trop important pour l’enfant et les générations futures. Le personnel doit être formé, qualifié et accompagné lors de la prise de poste et ce temps dédié ne doit l’être qu’à cela pour éviter toutes dérives. Un accompagnement légiféré notamment par les missions du référent santé, réalisées par les IPDE.

 

Attractivité des métiers

Notre système de santé souffre aujourd’hui d’une pénurie de personnel soignants et les métiers de la petite enfance ne sont pas épargnés. Il est impératif de rendre attractif ces métiers. Au-delà d’une nécessaire revalorisation salariale, il est essentiel de repenser l’attractivité des métiers sous le prisme de la formation. Pour attirer les futurs professionnels et donner du sens aux missions, nous devons considérer la formation comme un levier incontournable. Chaque acteur, quel que soit son niveau de formation socle, doit être formé au développement de l’enfant et à sa bientraitance. La dernière évolution de la formation d’IPDE date de 1983. Depuis, 3 générations d’enfants ont vu le jour, avec des modes de vie et des codes différents. Des enfants et des familles en constante évolution. Pour autant, la formation proposée en 2023, s’articule à partir d’un référentiel vieux de 40 ans. Pire, depuis 2009, plus aucune formation liée à l’enfant n’est dispensée dans les instituts de formation en soins infirmiers. Il est nécessaire d’investir dans la formation et d’en favoriser l’accès.

 

Pas d’économie sur le dos des enfants

Augmentation du nombre de places dans les lieux d’accueil d’enfants, une économie réalisée sur le personnel, un ratio adultes/enfants considéré à minima, une tendance au “surbooking” dans certains établissements, un nombre d’heures du référent santé très insuffisant, une véritable course à la rentabilité pour certains établissements, voire aux profits, qui sont des causes indéniables de dérives. Un constat accablant déjà pointé du doigt par l’ANPDE.

 

L’ANPDE remercie certains départements qui aujourd’hui recrutent des IPDE pour effectuer les missions de contrôles des établissements d’accueil de jeunes enfants. Des professionnelles qualifiées et formées pour cette mission. 

 

 

 

A propos de l’ANPDE-Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

 

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Brigitte Prévost –Présidente- ANPDE

01 45 39 97 62/06 65 29 53 16

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Estelle Ledon
La prime de soins critiques accordée à l'ensemble des professionnels exerçant dans ces unités

Par décret du 22 décembre 2022, la prime de soins critiques est accordée à l'ensemble des professionnels exerçant dans ces unités, y compris donc aux infirmières puéricultrices et infirmiers puériculteurs, à compter du mois en cours.

L’ANPDE regrette l'absence d'effet rétroactif, qui aurait permis de combler le manque de cette prime depuis presque un an pour les infirmiers spécialisés.
Elle continuera d’œuvrer pour une rétroactivité, et en parallèle pour une revalorisation salariale, essentielle et pérenne.

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046780492

Guest User
CONVOCATION ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE POUR LES ADHERENTS

Cher(e) adhérent(e),

Nous avons l’honneur de vous convier, en qualité de membre,

à l’assemblée générale ordinaire de l’ANPDE,

 qui se tiendra le 

Samedi 10 décembre 2022 à 10h00
En visioconférence
Connection avec le lien qui sera envoyé par mail

VOTRE CONVOCATION ICI

RAPPORT MORAL 2021 ICI

RAPPORT FINANCIER ICI

Estelle Ledon
ANPDE: Lettre ouverte des puéricultrices à Monsieur le Ministre de la santé et de la Prévention

Paris le 02 novembre 2022

 

LETTRE OUVERTE DES PUÉRICULTRICES

 

Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention,

Monsieur François BRAUN,

Il aura fallu que l’hôpital traverse une énième crise, il aura fallu que les pédiatres, 5000 pédiatres, s’indignent, alertent et rendent publiques leurs inquiétudes face à un système de santé qui fait courir à nos enfants malades, aux plus vulnérables d’entre nous, des risques inconsidérés. Il aura fallu que nos médias, cette fois, se saisissent de ce message et s’en fassent le relais auprès de chacun de nos concitoyens. Il aura fallu que chaque français soit le témoin, par la radio, la télévision, les journaux ou même les réseaux sociaux de la gravité de ce que subissent ces enfants, de leur souffrance et de celle de toute leur famille, que chacun d’entre nous réalise « ce bébé pourrait être le mien ».

Aujourd’hui, enfin, le ministère de la santé annonce des premières mesures. Parmi elles, aujourd’hui, enfin, l’octroi de la prime de soins critiques aux infirmières puéricultrices travaillant dans ces services, levant ainsi une injustice signalée depuis la mise en place de cette prime.

L’ANPDE se réjouit de ces annonces, qu’elle salue au nom du corps professionnel des puéricultrices qu’elle représente et défend depuis plus de 70 ans.

Toutefois, Monsieur le Ministre, l’ANPDE reste mobilisée et attentive à la suite, dans l’intérêt de l’enfant et de sa famille. En effet, c’est tout le système de santé pédiatrique qui est à revoir et, en premier lieu, la place des infirmières puéricultrices doit être vraiment pensée.

Les infirmières puéricultrices sont, depuis la réforme de la formation infirmière en 2008, les seules professionnelles de santé paramédicales formées spécifiquement à la prise en soin de l’enfant. Or un enfant n’est pas un adulte en miniature mais bien un adulte en devenir. C’est une prise en charge globale en santé dont il a besoin, au-delà du traitement d’une pathologie ou de la réponse ponctuelle à un besoin identifié.

L’enfant doit bénéficier de la sécurité sociale, il doit pouvoir grandir et se développer d’une façon saine ; à cette fin, une aide et une protection spéciales doivent lui être assurées ainsi qu’à sa mère, notamment des soins prénatals et postnatals adéquats. L’enfant a droit à une alimentation, à un logement, à des loisirs et à des soins médicaux adéquats.” (Déclaration des Droits de l’Enfant - 20 novembre 1959 - principe 4).

Depuis 1945, les puéricultrices sont spécifiquement formées à cette prise en soins globale de l’enfant, dans son environnement, pour lui permettre de devenir un adulte épanoui, autonome et en bonne santé.

La dernière réforme de nos études date de 1983. Depuis 2009, au gré des élections et des nominations successives, et rythmées, les différents gouvernements, les différents ministres de la santé, ont fait travailler les puéricultrices à la réingénierie de leur formation. L’ANPDE s’est lancée à corps perdu dans ces travaux.

Que de promesses non tenues, que d’espoirs déçus.

Pourtant, les puéricultrices ont tenu bon et gardent le cap, dans l’intérêt supérieur, toujours, de l’enfant et de sa famille.

Nous sommes aujourd’hui la dernière spécialité infirmière non réformée. La seule non inscrite dans un double cursus hospitalo-universitaire de niveau master. La seule pourtant, à pouvoir prendre en soins tous les enfants dans leur environnement de manière exhaustive et optimale.

Les puéricultrices, sont partout où il y a des enfants : à l’hôpital d’abord, mais également au plus près des enfants et de leurs parents, dans les établissements d’accueil de jeunes enfants, les PMI où elles sont souvent le premier, voire le seul professionnel de santé à visiter les nouveau-nés après leur sortie de maternité mais aussi auprès des assistants maternels et familiaux qu’elles agréent, accompagnent et contrôlent. Elles sont aussi dans les établissements et services de protection de l’enfance, garantes de la qualité de l’accueil et de l’accompagnement. Elles sont également dans les instituts de formation, les écoles, Elles sont enfin à l’Éducation Nationale, pour laquelle elles n’existent pas vraiment puisqu’elles y sont recrutées comme des infirmières, ce qui revient à nier la plus-value de la spécialité. Les puéricultrices sont aujourd’hui, de plus en plus souvent, installées sous le statut de professionnel indépendant. Indépendant et pas libéral, Monsieur le Ministre, car aujourd’hui il n’existe pas de nomenclature spécifique pour cette profession. Elles ne peuvent pas s’installer en tant que puéricultrices libérales et vivre de leur travail, pourtant essentiel.

Les puéricultrices soignent, accompagnent et exécutent les prescriptions médicales, mais avant tout cela, les puéricultrices agissent en prévention primaire, auprès des enfants de tous âges et de leur famille. Cette prévention est essentielle, sans doute plus efficace que toutes les campagnes d’affichage des ARS, par exemple pour éviter le recours injustifié aux soins urgents.

Aujourd’hui, donc, Monsieur le Ministre, les puéricultrices attendent des mesures très concrètes pour la profession, dans l’intérêt des enfants et de leur famille, mais aussi de l’ensemble de notre système de santé :

●      La réingénierie de la formation et sa reconnaissance au grade master, assortie d’une possibilité de validation des acquis de l’expérience pour les professionnelles, sages-femmes et infirmières, justifiant d’une expérience professionnelle significative auprès d’enfants ;

●      Une nomenclature spécifique en lien avec les compétences propres de la profession, afin d’une part de permettre l’exercice libéral et d’autre part de mettre fin à la marchandisation de l’accompagnement et du soutien à la parentalité par des professionnels non qualifiés, qui se développe actuellement de manière exponentielle ;

●      L’inscription, dans le Code de la Santé Publique et le Code de l’Action Sociale et des Familles, d’un quota de puéricultrices dans tous les services et toutes les structures accueillant des enfants, quel que soit l’âge de ceux-ci, afin de garantir une réponse adaptée à leurs besoins fondamentaux. Le Défenseur des Droits souligne, dans son rapport Droits de l’Enfant en 2017, le besoin “d’encourager le développement de modules de formation aux urgences pédiatriques et d’assurer la présence dans les services d’un nombre suffisants de soignants spécifiquement formés à la prise en charge des enfants, notamment des puériculteurs et puéricultrices et des auxiliaires de puériculture.

●      L’obligation, pour les structures et les services accueillant des enfants, de faciliter l’accès à la formation professionnelle des infirmières et des sages-femmes qu’ils emploient, afin de leur permettre d’accéder au grade de puéricultrice et de répondre ainsi aux besoins spécifiques des enfants ;

●      L’association des instances représentatives des puéricultrices aux travaux en cours et à venir portant sur la pédiatrie et sur l’enfance de manière plus générale.

Vos annonces d’aujourd’hui, Monsieur le Ministre, vont dans le bon sens, mais le chemin est encore long pour garantir à chaque enfant une égalité d’accès à des soins de qualité et une reconnaissance et une prise en compte de ses besoins spécifiques.

L’ANPDE espère sincèrement être enfin entendue et prise en compte.

Estelle Ledon
Communiqué de presse : Vers une pratique avancée des infirmières puéricultrices ?

Paris, le 14 octobre 2022 -

Le 3 octobre, François Braun, Ministre de la Santé et de la Prévention, lançait le Conseil National de la Refondation en santé. A l’occasion de cette première échéance, le Ministre a annoncé plusieurs mesures phares, notamment le souhait « d’ouvrir plus largement le champ de compétences des Infirmiers de Pratique Avancée vers la prise en charge de la petite enfance ». Une ouverture qui, selon les professionnels de la santé des enfants, permettrait de répondre à 3 problématiques majeures de notre système de santé : attractivité, prévention et déserts médicaux. Les représentants des Infirmier·e·s Puériculteurs(trices) Diplômé·e·s d’Etat (IDPE) sont prêts !

Une réingénierie de la formation quasiment finalisée

L’ouverture vers une pratique avancée de la petite enfance est considérée comme une annonce forte et attendue des IPDE. Les représentants de la profession – CIP, ANPDE, CJSIP, SNPDE et SoRIP – ont entendu le signal et se disent d’ores et déjà en capacité de présenter des propositions quant à la formation afin d’amener la spécialité à un niveau de pratique avancée. En revanche, le vocable de « petite enfance » interroge / inquiète les associations représentatives des IPDE, qui privilégient quant à elles une approche globale de la prise en charge de l’enfant, de 0 à 18 ans. Pour garantir une prise en charge holistique, il est important de considérer l’enfant tout au long de son parcours de vie jusqu’à sa majorité.

Prévention et offre de soins

Pour le Ministre de la santé et de la prévention, "la prévention entre réellement dans le quotidien de tous les Français". Les IPDE s’inscrivent pleinement dans cette vision et rappellent que l’impact de la prévention et de la qualité des soins proposés à l’enfant d’aujourd’hui sera majeur pour l’adulte qu’il sera demain. Le rôle des IPDE prend tout son sens – et d’autant plus demain avec un champ de compétences élargi – pour soigner, guider et accompagner l’enfant et ses parents, dans une prise en soin parfois complexe. Il devient urgent de former davantage de professionnels et de revaloriser les professions de santé spécialisées auprès de l’enfant, comme l’ont démontré les derniers rapports du Haut conseil de la santé publique, de l’Inspection générale des affaires sociales ou encore de la Cour des comptes sur la santé de l’enfant.

Changer la donne

Aujourd’hui en France, nous remboursons les actes qui « réparent » (soignent), mais pas ceux qui évitent la survenue de troubles, induisant des prises en charge bien plus coûteuses que des actes de prévention. Rembourser une consultation de puéricultrice permettrait l’économie d’une admission aux urgences ou d’une hospitalisation.

L’enjeu du premier recours

Notre système de santé souffre aujourd’hui dans ses territoires, et notamment dans les bassins de vie ruraux, d’une pénurie et d’inégalités dans l’offre de soins. Avec la réingénierie de la formation d’infirmière puéricultrice, les professionnels spécialisés que sont les IPDE pourront intervenir en premier recours sur l’ensemble du territoire, concourir à l'évaluation de la santé de l'enfant et au dépistage des troubles du développement et de pathologies, permettant un repérage et une orientation précoces de l'enfant vers un médecin / spécialiste qui mettra en œuvre une prise en soins adaptée.

Attractivité

Lors de ce premier rendez-vous santé, il a été mis en exergue la problématique du manque d’attractivité des métiers de la santé. Les raisons et les solutions sont multiples. Néanmoins, offrir la possibilité à chaque professionnel de la santé de construire un projet de carrière évolutif, avec une vision s’intégrant dorénavant dans le cursus LMD (Licence/Master/Doctorat), représente inévitablement un levier d’attractivité.

 

A propos de l’ANPDE - Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

Contact presse :

Sébastien Devillers – Aurasi Communication

06 63 43 89 24

sdevil@aurasicommunication.com

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Deux infirmières puéricultrices primées pour leurs travaux de recherche en science infirmière

L’édition 2022 du Prix national de la Recherche en Sciences Infirmières de l'Université Sorbonne Paris Nord a récompensé hier soir quatre chercheuses ayant contribué de manière exceptionnelle à l’avancement des connaissances et au développement de la pratique infirmière par leurs travaux de recherche et leur diffusion.

Parmi elles, deux puéricultrices !

Nous félicitons chaleureusement ces 4 infirmières, et en particulier Stéphanie Thurillet pour son prix de la meilleure publication et Alexandra Usclade pour son prix du jeune chercheur.

En 9 ans, le travail de Stéphanie Thurillet a permis de créer et de valider une échelle d’auto-évaluation de la peur chez les enfants âgés de 4 à 12 ans. Si la douleur est souvent traitée, la peur du soin, particulièrement importante chez l’enfant, n’a que très peu été étudiée. Il s’agit de la première échelle de la peur.

Alexandra Usclade travaille quant à elle sur les gestes invasifs, courants en hospitalisation, même dans les services pédiatriques. Ils sont souvent difficiles, douloureux et anxiogènes pour les enfants hospitalisés, avec une éventuelle mémorisation de la douleur encore plus présente pour les enfants atteints de pathologies chroniques.

Les travaux de ces deux infirmières puéricultrices seront d'une aide précieuse dans l'exercice de toutes les infirmières puéricultrices et consœurs internationales, tout en donnant une visibilité essentielle à la spécificité de la prise en soin des enfants.

Encore bravo, et merci !


Thurillet S, Bahans C, Wood C et al. Psychometric properties of a self-assessment fear scale in children aged 4 to 12 years. Scary Scale. J Pediatr Nurs. 2022; 65:108-15.

Usclade A, Blanc N, Kohlmuller M et al. Infrared augmented reality device versus standard procedure for peripheral venous catheterisation in children less than 3 years old: a quasi‐experimental cluster randomised controlled trial. J Clin Nurs. 2022;31(11-12):1628-35.


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Guide d'accompagnement Référent Santé et Accueil Inclusif ( RSAI) rédigé par ANPDE

L”ANPDE est reconnaissante de la valorisation de l’expertise des puéricultrices et souhaite la meilleur entrée en fonction possible pour les référents santé et accueil inclusif. ce guide permettre d’être plus à l’aise dans votre prise de fonction et vos suggestions permettront de le faire évoluer au regard des observations que vous nous soumettrez”

Brigitte PREVOST, Présidente de l’association

Retrouvez les explications sur la page dédiée

Estelle Ledon
Communiqué de presse : L’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) diplomé(e)s et des Etudiants (ANPDE) et la Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) signent deux partenariats

Paris, le 31 mai 2022 –

La Fédération Française des Entreprises de Crèches (FFEC) et l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplomé(e)s et des Etudiants (ANPDE) ont signé deux partenariats afin d’œuvrer ensemble dans l’assistance à leurs adhérents au bénéfice de la qualité d’accueil des enfants.

Contexte

A compter du 1er septembre 2022, l’ensemble des crèches de France devront être dotées d’un référent santé et accueil inclusif (RSAI) qui aura notamment pour mission d’accompagner les professionnels de toutes les crèches et micro-crèches autant que nécessaire et devra veiller à l’élaboration de 4 protocoles :

1° Un protocole Situations d’urgence « détaillant les mesures à prendre dans les situations d'urgence et précisant les conditions et modalités du recours aux services d'aide médicale d'urgence »

2° Un protocole Hygiène et Santé « détaillant les mesures préventives d'hygiène générale et les mesures d'hygiène renforcées à prendre en cas de maladie contagieuse ou d'épidémie, ou toute autre situation dangereuse pour la santé »

3° Un protocole relatif à l’Administration de soins et traitements « détaillant les modalités de délivrance de soins spécifiques, occasionnels ou réguliers, le cas échéant avec le concours de professionnels médicaux ou paramédicaux extérieurs à la structure »

4° Un protocole Protection de l’enfance « détaillant les conduites à tenir et les mesures à prendre en cas de suspicion de maltraitance ou de situation présentant un danger pour l'enfant »

Guide du référent santé et accueil inclusif (RSAI)

Pour accompagner les IPDE dans cette mission de « référent santé et accueil inclusif », la Commission modes d’accueil de l’ANPDE a travaillé à l’élaboration d’un guide permettant d’appréhender efficacement cette nouvelle mission. Composé de quinze « fiches outils », ce guide apporte des réponses concrètes aux problématiques de terrain rencontrées au quotidien par les professionnels.

Un partenariat institutionnel pour accompagner la mise en place des Référents Santé et Accueil Inclusif dans les crèches

Un partenariat institutionnel entre l’ANPDE et la FFEC a été signé au bénéfice mutuel de leurs adhérents et in fine des enfants et des familles accueillis dans les crèches et micro-crèches. En outre, ce partenariat vise à favoriser et faciliter la co-construction des trames de protocoles pour les crèches et micro-crèches.

Ces trames seront conçues comme des outils de dialogue et de gain de temps afin que les futurs Référents Santé et Accueil Inclusifs puissent se concentrer sur les besoins spécifiques de chaque enfant, de chaque crèche et que les gestionnaires de crèches et micro-crèches puissent démontrer aux services de contrôles le plein respect de la nouvelle réglementation.

Un partenariat de confiance pour renforcer les liens entre les entreprises de crèches et micro-crèches adhérentes de la FFEC et les puéricultrices(teurs)

Alors que le secteur de la Petite Enfance est en grande pénurie de professionnels, l’ANPDE a choisi de faire bénéficier les adhérents de la FFEC d’un tarif préférentiel pour les entreprises de crèches et micro-crèches réservant un stand aux 47èmes Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices organisées les 15, 16 et 17 juin prochain à Angers.

Ces trois journées – avec un programme de qualité[1] – seront l’occasion pour les adhérents de l’ANPDE et de la FFEC de se rencontrer alors que l’ensemble des plus de 15 000 crèches et micro-crèches de France devront être dotées d’un référent Santé et Accueil Inclusif le 1er septembre 2022.

Pour le Président de la FFEC, Jérôme Obry : « ces partenariats sont l’occasion d’œuvrer ensemble au service des enfants accueillis dans les crèches de France, en alliant nos expertises en matière de soutien aux adhérents »

Pour la Présidente de l’ANPDE, Brigitte Prévost : « l’ANPDE défend l’intérêt supérieur des enfants afin d'offrir à tous les enfants un accueil qui répond aux exigences de la charte de qualité au sein des différents modes d’accueil, de prendre en compte la santé, la prévention et le droit à l‘enfant d’accéder à un accueil individualisé au sein d’une collectivité. Ce guide soutient les professionnels RSAI dans la prise de leur nouvelle fonction. 

A propos de l’ANDPE :

Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

A propos de la FFEC : chiffres actualisés au 1er janvier 2022

Créée en 2006, la Fédération Française des Entreprises de Crèches réunit les entreprises proposant des services d’accueil pour les jeunes enfants de moins de 6 ans. Avec 800 entreprises adhérentes représentant 2 300 établissements, soit plus de 57 000 places de crèches en France et employant 23 000 salariés, la FFEC a pour mission de promouvoir un développement de qualité des modes d'accueil collectifs de jeunes enfants par des entreprises privées. Dans l’intérêt de l’enfant et pour toujours répondre et surpasser les attentes des parents, la FFEC multiplie les démarches et les initiatives auprès des partenaires institutionnels et publics pour dynamiser la politique sociale du secteur et contribuer à la création et au maintien de structures d’accueil de qualité.

 
contact presse:

ANPDE : Sébastien Devillers – 06 63 43 89 24 – sdevil@aurasicommunication.com

FFEC : Elsa HERVY Déléguée générale 06 38 54 49 73 elsahervy@ff-entreprises-creches.com

Estelle Ledon
Communiqué de presse :Prime de soins critiques La DGOS toujours silencieuse face à la discrimination subie par certaines infirmières puéricultrices

La DGOS toujours silencieuse face à la discrimination subie par certaines infirmières puéricultrices

Paris, le 9 mai 2022 – L’ANPDE interpelle le nouveau gouvernement afin que soit régularisée la problématique des primes de soins critiques octroyées à l'ensemble des infirmiers travaillant en soins critiques. Le décret du 11 janvier 2022 fixe les modalités d’attribution de celle-ci et précise notamment les bénéficiaires dont font partie les infirmières puéricultrices (IPDE). Celle-ci vise à reconnaitre la haute technicité et la qualification du métier d’infirmier en soins critiques. Le 14 avril 2022, Madame Sonia de LA PROVOTÉ, Sénatrice, a transmis une question écrite au Ministère des solidarités et de la santé, Monsieur Olivier VERAN, (question écrite n° 27639) selon laquelle « les centres hospitaliers universitaires auraient eu pour consigne de la direction générale de l'offre de soins (DGOS) d'exclure les infirmières puéricultrices de l'obtention de cette prime ». Une démarche qui semble discriminatoire et sans aucun élément objectif juridiquement. Malgré les mouvements sociaux et les requêtes formulées par l’ANPDE, ce dossier est laissé en suspens par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS). 

Rappel du décret : 

Par Décret n°2022-19 du 10 janvier 2022, le gouvernement portait création d'une prime d'exercice en soins critiques pour les infirmiers en soins généraux et les cadres de santé au sein de la fonction publique hospitalière.

Selon les dispositions de l’article 2 du décret, le bénéfice de la prime est soumis à deux conditions cumulatives :

  1. Appartenir à l’un des corps suivants : 

• Les infirmiers régis par le décret du 30 novembre 1988 ; 

• Les infirmiers en soins généraux régis par le décret du 29 septembre 2010 ;

• Les cadres de santé régis par le décret du 31 décembre 2001 ; 

• Les cadres de santé paramédicaux régis par le décret du 26 décembre 2012. 

Plus précisément, au terme du décret n° 88-1077 du 30 novembre 1988, les infirmiers visés sont ceux appartenant à l’un des corps suivants : 

1° Le corps des infirmiers de bloc opératoire ; 

2° Le corps des infirmiers anesthésistes ;

3° Le corps des puéricultrices. 

2. Réaliser au moins la moitié du temps de travail dans les structures suivantes : 

- Au sein des unités de réanimation ; 

- Des unités de réanimation néonatale ;

- Des unités de soins intensifs ; 

- Des unités de néonatologie assurant des soins intensifs ;

- Des unités de surveillance continue des établissements publics de santé.

Des primes versées de manière discriminatoire

Pour autant et malgré la clarté du décret, la DGOS, incite les établissements d’exclure les IPDE de l’obtention de cette prime de soins critiques à laquelle ils ont pleinement droit. Certains établissements ont suivi les recommandations de la DGOS créant une iniquité selon les établissements et les territoires.

Le 10 avril 2022, l’ANPDE, par la voix de sa présidente, Brigitte Prévost, interpellait la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) afin d’obtenir un éclairage sur cette volonté délibérée de ne pas octroyer la prime aux IPDE. A l’approche des échéances électorales, aucune réponse n’a été formulée par la DGOS. 

L’ANPDE et l’ensemble des IPDE demandent que la DGOS respecte le décret, le fasse respecter et attribue de manière rétroactive la prime de soins critiques pour les IPDE

Brigitte Prévost – Présidente- ANPDE

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presidence@anpde.asso.fr

Sébastien Devillers – Aurasi Communication

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Estelle Ledon
Communiqué de presse : la colère gronde chez les infirmières puéricultrices exerçant à l’hôpital

La colère gronde chez les infirmières puéricultrices à l’hôpital 


Paris, le 7 mars 2022 – Manque de connaissance de la profession, manque de considération de leurs compétences, manque de reconnaissance salariale… les puéricultrices sont à bout !

Déjà mise à l’écart dans l’attribution de la nouvelle bonification indiciaire, aujourd’hui c’est au tour de la prime d’exercice en soins critiques !

En effet, la lecture des textes de loi laisserait place à une interprétation pour certains employeurs.

Les infirmières puéricultrices sont des infirmières spécialisées ! 

Concernant la Nouvelle Bonification Indiciaire (NBI), la loi indique  que les « agents nommés dans le corps des infirmiers diplômés d'Etat ou nommés infirmiers en soins généraux dans les deux premiers grades du corps des infirmiers en soins généraux et spécialisés de la fonction publique hospitalière régi par le décret n° 2010-1139 du 29 septembre 2010 ou nommés dans le corps des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture et le corps des accompagnants éducatifs et sociaux, et affectés dans les services de néonatalogie : 13 points majorés »

A cet égard, les infirmières puéricultrices sont bien des infirmières spécialisées et ont donc droit à cette NBI ! Cependant, rares sont les hôpitaux qui accordent cette NBI aux puéricultrices ! Des CHU ont pris le parti de verser cette prime à tous les infirmiers/infirmières et IPDE en service de réanimation pédiatrique, service de néonatologie et services de soins intensifs néonataux. 

Les IBODE, confrontés à la même problématique, ont eu gain de cause. C’est au tour des puéricultrices ! 

Comme si cela ne suffisait pas, nous devons maintenant nous battre pour la prime d’exercice en soins critiques. 

Le décret n° 2022-19 du 10 janvier 2022 stipule entre autres « bénéficient de la prime d'exercice en soins critiques, dans les conditions définies par le présent décret, les fonctionnaires titulaires et stagiaires énumérés ci-après :

1° Les infirmiers régis par le décret du 30 novembre 1988 susvisé » - Hors l’article 1 de ce dernier décret englobe le corps des puéricultrices ! 

L’ANPDE appelle toutes les puéricultrices à se rapprocher de tous les syndicats habilités à négocier les prérogatives salariales.

Mettons fin à cette injustice !

Il est temps de faire les comptes !  Continuons à nous faire entendre.

Brigitte Prévost – Présidente- ANPDE

06 65 29 53 16

presidence@anpde.asso.fr

Références –

Décret n°88-1077 du 30 novembre 1988 portant statuts particuliers des personnels infirmiers de la fonction publique hospitalière

Décret n°97-120 du 5 février 1997 portant attribution de la nouvelle bonification indiciaire à certains personnels de la fonction publique hospitalière

Décret n° 2010-1139 du 29 septembre 2010 portant statut particulier du corps des infirmiers en soins généraux et spécialisés de la fonction publique hospitalière

Décret n° 2022-19 du 10 janvier 2022 portant création d'une prime d'exercice en soins critiques pour les infirmiers en soins généraux et les cadres de santé au sein de la fonction publique hospitalière

Sébastien Devillers – Aurasi Communication

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Estelle Ledon